Canicules et fortes chaleurs, Nanterre agit avec vous !
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ORDRE DU JOURÂ :
Concertation avec les nanterriens pour déterminer les solutions applicables à la ville en matière de lutte contre les ICU et de développement des ilots de fraîcheur.
Présentation de la méthodologie de l’étude ICU et de quelques conclusions.
Réponses au questionnaire via le logiciel Kahoot :
 Pour vous, l’été à Nanterre :
- Il fait beaucoup trop chaud : 5/8 réponses
- Il fait un peu plus chaud qu’avant : 3/8 réponses
- Il fait bon
- Il fait frais
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Les ilots de chaleur urbains sont :
- Une thématique à traiter : 7 réponses
- Un sujet intéressant
- Un sujet à regarder mais comme d’autres : 1 réponse
- Un sujet intéressant
- Je ne connaissais pas cette thématique
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Quelles sont les meilleures solutions pour la lutte contre les ICUÂ :
- Concrétiser des aménagements locaux : 1 réponse
- L’eau
- Les dispositifs temporaires
- Les solutions de végétalisation : 5 réponses
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=> Vous n’avez pas évoqué la température nocturne dans votre présentation. Lors d’une canicule, les températures ne redescendent pas la nuit.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : Les études prennent bien en compte ces températures nocturnes, car les sondes que nous avons disposées enregistrent jour et nuit. En effectuant le relevé de nos résultats, les points chauds en ville étaient les mêmes me jour et la nuit.
 => Concernant les quartiers analysés, j’aimerais insister sur les nouvelles constructions situées dans le quartier de l’Université (opération cœur de quartier) : l’espace a été complètement bétonné et cela est mal accepté. Il y a un fort ressenti d’ilot de chaleur urbain sur place en été.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : A votre avis, quelles peuvent être les solutions pour limiter les effets d’ICU ?
 => Je pense qu’il y a beaucoup de dégagements de chaleur d’origine anthropique : la climatisation des commerces, les rayons frais des supermarchés, les salles de coffres des banques ... avec un exutoire de l’air chaud directement orienté dans les rues de la ville.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : Ce sujet a également été abordé dans notre étude : il est nécessaire d’effectuer une sensibilisation auprès des habitants, bureaux, commerçants, etc. pour éviter que tout le monde climatise en même temps. Ici, le sujet n’est pas abordé pour laisser plus de temps de parole aux habitants.
Sujet évoqué dans l’étude : sensibilisation pour éviter que tout le monde climatise en même temps. Sujet non abordé pour laisser la parole aux habitants. L’utilisation de la voiture a également un impact important sur l’effet d’ilot de chaleur urbain.
 => Pour éviter la climatisation, comment pourrait-on agir sur nos fenêtres ? On pourrait mettre en place des filtres solaires, des volets extérieurs … Dans le but de limiter au maximum les apports solaires.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : En effet, des solutions variées existent : casquettes solaires, volets, stores, ombrières, … peuvent également être installées.
 => Certains commerces ne peuvent pas limiter l’utilisation de la climatisation. Peut-être que mettre en place une canopée végétale dans les rues commerçantes (notamment centre-ville) et les parkings à ciel ouvert, peu arborés serait une alternative à la climatisation.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : En effet, il est nécessaire de limiter la chaleur d’origine anthropique en utilisant des solutions basées sur la nature en ville.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : Quelles concessions les habitants seraient-ils prêts à accepter pour installer le végétal en ville ?
 => Je pense que combiner végétal en ville et les usages de la ville est possible. Par exemple, on pourrait installer des canopées végétales en faisant pousser des grimpantes sur des treillis au-dessus des parkings.
 => Il est également nécessaire de privilégier des couleurs de revêtements claires comme le gris, même si cela demanderait un peu plus d’entretien. Par exemple, un gravier lavé serait idéal sur un parking peu fréquenté. Un béton ajouré pourrait permettre l’implantation de l’herbe et faciliter la perméabilité.
 => Je trouve qu’il y a véritablement un problème au niveau des cours d’écoles : elles sont en général en enrobé noir, et présentent un danger de surchauffe pour les enfants ; exemple du récent groupe scolaire Myriam Makeba.
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : C’est également un effet que nous avons mesuré. Actuellement, la ville de Paris mène un projet « Cours Oasis » qui désimperméabilise les cours d’écoles.
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : La Ville travaille également sur ce sujet d’adaptation des cours d’école en « oasis de fraicheur », de végétalisation et de mixité dans les cours, un premier guide de recommandations est issu de ces travaux. Un premier exemple de végétalisation terminée est la cour du centre de loisirs des Bizis.
 => J’habite dans une résidence (Résidence Rigault) dans laquelle des projets de travaux ont lieu (dûs à des infiltrations d’eau). La dalle du parking va donc être refaite, le projet est uniquement composé de béton. Il serait important de faire valoir des solutions écologiques pour éviter les effets d’ICU.
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : vous pouvez nous contacter pour des conseils sur le sujet. Concernant le problème de l’école primaire Myriam Makeba, nous prévoyons une intervention pour la végétaliser (plantations d’arbres notamment). Le guide sur les cours d’écoles végétalisées est à destination des concepteurs pour augmenter la végétalisation.
 => La végétalisation permet une perméabilisation des sols et ainsi de limiter les tensions sur la ressource en eau.
 => Densité urbaine et végétalisation : Le projet d’aménagement/de construction est mieux accepté lorsqu’il y a de la végétalisation (en particulier les logements collectifs). Il faut apprendre à s’ouvrir à la végétation, à vivre avec et à trouver des solutions comme végétaliser les parkings ou les abris-bus.
 => Rue Rigault, les arbres sont fortement taillés, ce qui est mal perçu par les riverains.
 => Les plantes spontanées au pied des arbres et sur les trottoirs sont systématiquement éliminées (problème des produits phytosanitaires).
 Olivier Papin (Bureau d’études E6) : Est-ce que pour vous, inciter à planter sur le domaine privé vous semble important ?
 => Oui, cela nous semble indispensable.
 => Les abattages d’arbres doivent être uniquement liés à des problèmes phytosanitaires. De nombreux projets à venir menacent le patrimoine arboré existant : avenue Joliot Curie (tramway), square Lebon (centre de santé), jardin des Acacias, square Robespierre, square de la Brèche.
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : pour les abattages d’arbres, la ville recherche toujours à abattre le moins d’arbres possible. L’évaluation de l’état phytosanitaire est systématisée. Un plan de désherbage a également été mis en place par la Ville, qui est également en 0 phyto. Cette dernière est engagée dans la lutte contre les produits phytosanitaires chimiques (arrêté du Maire pris en septembre 2019, débouté depuis par la Préfecture).
 => Il serait constructif d’intégrer en amont le service de l’environnement auprès des aménageurs car actuellement, le bâti foncier se fait au détriment de la végétalisation. Cela pourrait être une piste de réflexion
Olivier Papin (Bureau d’études E6) : Il existe des expérimentations qui consistent à planter des arbres sur une parcelle non construite bien avant la réflexion sur le bâtiment. Cela permet que lorsque le bâtiment se construit, il y ait déjà des arbres âgés en place. Ils permettent un meilleur service écosystémique et un meilleur rendu esthétique au projet.
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : concernant les projets d’aménagement de l’espace public, nous travaillons sur de nombreux projets afin d’accroitre au maximum le nombre de plantations tout en considérant les contraintes techniques d’aménagement (réseaux, PMR, distance arbres/bâti, etc).
 => L’isolation des bâtiments est primordiale pour agir sur le confort des habitations.
 => L’association environnement 92 a cartographié le département et a démontré qu’au final, les espaces verts étaient plus nombreux que ceux répertoriés.
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : nos services vont se rapprocher de l’association pour voir comment leurs travaux peuvent compléter ceux menés par la Ville.
 => Un élagage sévère des arbres a été effectué le long des voies du RER A près de la gare de Nanterre ville. Pourquoi cette intervention ?
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : la ville n’a pas été informée de cette intervention en amont, nous l’avons également découvert et cherchons à contacter la RATP à ce sujet.
 => Au niveau des arbres, les services Ă©cosystĂ©miques sont diffĂ©rents selon l’âge de l’arbre. Ainsi, un vieil arbre abattu ne pourra pas ĂŞtre remplacĂ© de façon Ă©quivalente pour ses services rendus par un arbre jeune.Â
 => Concernant la végétalisation des toitures ou des façades, l’intérêt de la démarche est soulevé, et la question des obligations en la matière est posée.
Aldrig Vallée (direction de l’Environnement de la ville de Nanterre) : le PLU dispose de prescriptions en la matière.
=> Un accompagnement pour la mise en place des toitures et façades végétalisées est à envisager, ainsi qu’un démonstrateur ou témoin, pour inciter à ces aménagements.
 => La thématique de la réhabilitation des cœur d’ilots verts des propriétés privées (et notamment des grandes copropriétés) est abordée : comment surmonter les difficultés et aménagement de manière à lutter contre les ICU et à enrichir à biodiversité ? Un accompagnement serait à envisager. On peut envisager de remplacer les espaces de pelouses par des prairies. Pour le choix des essences, un guide de plantation et/ou une campagne de sensibilisation serait à développer. A noter que certaines associations peuvent intervenir sur le sujet.
 => Il y a actuellement peu de dispositifs rafraîchissants au sein de la ville (fontaines à boire, brumisateurs, etc.) On pourrait mettre en place des systèmes basés sur l’eau (exemple du miroir d’eau de Bordeaux) ou des dispositifs temporaires proposant des solutions végétales (exemple de l’ilot de fraîcheur réalisé à Cenon, entreprise Urban Canopee) ou encore des systèmes d’ombrages (toiles, …) : plusieurs riverains ont exprimé le souhait que de telles solutions ne soient pas temporaires mais pérennes. La renaturation d’anciens cours d’eau est également évoquée.
 => Des systèmes de rafraîchissement de l’air, notamment via nos carrières son mentionnés : comment utiliser cette ressource ?
 => Les aides et formations dans de domaine de la lutte contre les ICU sont abordées : dans quelle mesure la ville peut accompagner les démarches ? Un exemple d’aides financières à la palpation dans d’autres pays (Brésil notamment) est cité. Le souhait de création d’une commission de végétalisation est abordé.
 => Enfin, des réflexions sur les matériaux et leurs caractéristiques sont développées.